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ENTRETIEN AVEC NATALIA NOGAL, PSYCHOLOGUE SPÉCIALISÉE EN FERTILITÉ

Natalia nogal entrevista ovoclinic

Natalia Nogal @quedateembarazada psychologue agréé et coach spécialisée dans la fertilité, la grossesse, l’attachement sécurisé, la parentalité et la famille. Natalia rejoint la famille Ovoclinic en tant que collaboratrice pour aider les femmes et les couples à augmenter leur niveau de fertilité, en réalisant une série de changements sur le plan physique et émotionnel. Veux-tu la rencontrer ? Ne manquez pas l’entretien !

 
  • La psychologie est une science très vaste et complexe. Quand avez-vous décidé de vous spécialiser dans le domaine de la fertilité, de la grossesse et de la famille ?
Quand j’ai réussi à être maman naturellement à 42 ans après quelques analyses défavorables. J’ai compris que ces valeurs altérées dans mes analyses pouvaient être le résultat du stress dont je souffrais et d’un mode de vie inadéquat. D’un autre côté, j’ai dû travailler émotionnellement avec la peur et l’anxiété générées par la pensée que j’étais peut-être trop vieille pour être mère.  
  • Lors de la recherche d’une grossesse qui ne vient pas, le stress et la faible estime de soi sont deux sentiments qui apparaissent généralement peu de temps après avoir essayé. Quels conseils donneriez-vous pour que la recherche commence à être vécue de manière positive et heureuse ?

Tout d’abord, il est important de garder à l’esprit que si elles ont des attentes trop élevées concernant le moment où elles vont tomber enceintes, elles peuvent devenir frustrées et s’inquiéter rapidement. Par conséquent, il est important de commencer ce chemin de manière sereine et positive, en réalisant une série d’actions qui augmentent les chances de réussite de la grossesse. Sur le plan émotionnel, il est également important d’identifier et de travailler notre “langage intérieur”, afin qu’il soit “juste” et n’affecte pas notre estime de soi. Toutes ces actions, et bien d’autres encore, nous permettront de vivre ce moment avec plus d’optimisme.

 
  • Le duel génétique est un sujet que nous traitons très fréquemment chez Ovoclinic. Quels conseils donneriez-vous à une patiente qui, après plusieurs tentatives infructueuses, doit commencer un traitement de don d’ovules et a peur que le bébé ne lui ressemble pas ?

Il est normal qu’une femme qui ne peut pas créer une vie avec ses propres ovules ressente un sentiment de tristesse (typique de tout chagrin), de la frustration et de la colère. Par conséquent, vous devez avant tout vous « permettre de ressentir », valider et exprimer vos émotions chaque fois que vous en avez besoin.

Enfin et surtout, je lui dirais que très probablement demain elle sera surprise de voir à quel point son fils ou sa fille lui ressemble, puisqu’il sera aussi en gestation à l’intérieur d’elle et grandira à ses côtés en apprenant à se comporter et à se sentir comme elle le fait.

 
  • Surmonter un avortement ou un deuil gestationnel est un moment que dans la plupart des cas la femme vit en silence. Comment gérez-vous ce genre de situations en consultation ? Que recommandez-vous dans ces cas ?

En effet, lorsque l’on vit un avortement, il faut “le subir en silence” car ce n’est pas socialement reconnu et à de nombreuses occasions ce qu’une femme peut ressentir à un moment aussi difficile de sa vie est injustement invalidé. Je recommande donc à cette femme d’exprimer la douleur qu’elle ressent et d’élaborer son deuil. En consultation, j’accompagne ces femmes dans un moment aussi difficile, les aidant à identifier et savoir gérer leur tristesse de manière appropriée. De plus, nous trouvons des moyens de canaliser leur inconfort émotionnel, en respectant toujours leur époque.

 
  • Mener un rythme de vie effréné, une mauvaise alimentation ou, en somme, la pratique d’habitudes malsaines ont généralement un impact direct sur la fertilité. Pensez-vous que pendant le moment de la recherche, le mode de vie devrait être changé ?
La réponse est définitivement oui. Il est important d’entrer en contact avec le moment que nous vivons et avec notre objectif de vie : être maman ou papa. Pour pouvoir donner naissance à une vie, nous devons « être présents » à ce moment-là et y préparer notre corps. Je suis consciente que certaines femmes n’ont pas besoin de réaliser toutes ces actions mais vous ne perdez rien (au contraire, vous y gagnez) à l’essayer, pensez-vous ?  
  • Même si la procréation assistée devient de plus en plus courante, il existe encore un certain tabou ou secret de la part de nombreux patients. Comment pensez-vous qu’ils devraient aborder le problème avec leur famille, leur cercle d’amis, leurs collègues de travail… ?

C’est un sujet délicat. Mon conseil est que chaque personne le gère de la manière qui la rend la plus calme en ce moment. Avec des outils de communication adéquats, ce type de situation est mieux géré. En concertation, nous travaillons sur la communication assertive ; qui procure aux patients sérénité et sentiment de maîtrise de soi.

Si vous voulez en savoir plus, ne manquez pas notre conversation  “Soutien dans le processus de procréation assistée” avec la gynécologue Marian Chávez d’Ovoclinic et Natalia Nogal.

Plus d’informations : https://ovoclinic.net/natalia-nogal-y-ovoclinic/

 

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